ETRE EN TRANSITION, c'est passer d'un changement imposé à un changement désiré ...

Transition, trans ire en latin, c'est littéralement "aller au-delà". Nous vivons dans un système avec des limites qu'il va falloir dépasser. Mais on passe de quoi à quoi ? Je pense que, fondamentalement, on passe d'une conception d'un changement imposé à une approche du changement désiré. Dans la transition, des choses peuvent être construites ensemble et de manière désirée.

L'autre idée dans la transition, c'est d'ouvrir les boîtes noires. Nous vivons entourés d'objets qui nous sont relativement étrangers. Ces objets construisent le monde, ce ne sont pas les idées qui le construisent. C'est parce qu'il y a les avions qu'il y a du tourisme de masse et pas du fait d'un désir d'aventure ! La transition prend acte du fait que ces objets, ces moyens, définissent le monde et que donc, en les changeant, on changera le monde.

La transition n'est pas la révolution. Elle est animée par l'équilibre, elle tempère. Certes, elle hérite de ce désir profond de changement que l'on connaissait dans les révolutions. Mais elle n'en retient pas l'idée de faire table rase. La transition est à la fois technophile et décroissante. Aujourd'hui, alors que nous vivons une crise majeure, la transition se veut une réponse pragmatique et plutôt calme. Ce qui ne veut pas dire que certains ne traverseront pas individuellement des crises dans cette évolution !

La transition énergétique c'est la nécessité de sortir de l'énergie fossile et nucléaire pour aller vers un mix énergie, qui combine différentes énergies renouvelables : le solaire, la biomasse, l'éolien ... Au-delà de son aspect renouvelable, il y a un autre avantage à ce mix énergie. Quand on parle énergies fossiles, on parle tout de suite possession, propriété de cette énergie. Les énergies renouvelables, elles, ne se privatisent pas. Comme disait un poète, "le soleil est le doyen des démocrates". C'est un changement essentiel.

Pascal Chabot, philosophe et auteur de "l'Age des transitions"

"Un amour ça se construit. Au départ, quand on "tombe" amoureux, ce qu'on aime c'est surtout l'idée qu'on se fait de la personne plutôt que la réalité de cette personne. Et petit à petit, pour le meilleur et pour le pire, on "tombe" surtout dans la réalité, et soit on apprend à aimer l'autre, soit on n'y arrive pas et on se sépare.

L'expérience que j'ai, c'est vrai qu'il y a forcément  des moments durs car la vie fait ressortir les différences. Parfois, ces différences peuvent être rédhibitoires, quand les héritages sont trop éloignés et que l'on n'arrive pas à vivre ensemble. Ou alors la vie apprend à aimer, à la fois à travers des choses heureuses et des choses difficiles. (...)

Vivre ensemble c'est aussi évoluer ensemble. (...) Petit à petit, la société autour de nous a changé et nous avons changé. Ce serait d'ailleurs tragique de ne pas changer. Le vrai problème dans les couples, c'est surtout le synchronisme du changement. Parce qu'au moment du mariage, ça colle mais après ? Il faut que les évolutions s'harmonisent au fil du temps, sans nier les différences.

C'est pour ça que les couples ne peuvent durer et créer quelque chose ensemble que s'ils se parlent beaucoup entre eux, même si ça fait ressortir les différences et que ce n'est pas toujours commode. Moi, je crois beaucoup à la parole."

Il y a beaucoup de couples qui ne parlent pratiquement pas entre eux, notamment des choses importantes qui les différencient. C'est terrible car il arrive que certaines personnes se figent en elles-mêmes et ne bougent plus. Où est la vie dans ce cas-là ? Ne pas parler des différences revient à les nier, sauf qu'elles agissent malgré tout. De temps en temps ça éclate et les gens se séparent. Des fois, des expériences riches s'arrêtent car les deux partenaires n'ont pas été capables d'affronter ces différences et d'en parler"

Il est important d'échanger sur ce qui distingue l'un de l'autre, des manières de recevoir différemment un évènement, une manière de sentir différemment les choses ... faire l'expérience de ce qui sépare, éloigne et parfois engendre des conflits ... avancer et dépasser les blocages qui font jour. (...)

Je me dis toujours qu'aimer une femme, ma femme, c'est aussi être capable, à certains moments ... j'allais dire de me taire, et de l'accepter comme elle est. Si je souhaite qu'elle change, alors il faut attendre que cela se fasse, sans que ça vienne de moi mais bien d'elle. Parce que dans un couple, les changements qui arrivent par une trop grande influence de l'un sur l'autre, ça ne dure pas de toute façon. (...)

Mais ce qui nous a sauvé, c'est qu'à chaque fois qu'on n' était pas d'accord, au lieu de s'enfermer dans la rancœur, on s'est exprimé, on a essayé d'en discuter. De manière simple. Sans se disputer pour savoir qui avait raison ou tort. ça nous a fait avancer considérablement."

"Au nom du Père"  M. et  Y. MILLIARD

"Nous sommes tellement habitués aux grandes inégalités sociales et économiques que nous avons tendance à ne pas nous en émouvoir. Mais alors que chaque individu a la même importance que tout autre, il est consternant de constater qu'au sein des systèmes sociaux les plus efficaces que nous ayons été capables de concevoir, tant d'hommes naissent dans des conditions de dénuement telles qu'elles anéantissent toute possibilité de mener une vie décente, alors que tant d'autres, nantis dès la naissance, en viennent à contrôler des ressources considérables et jouissent en toute liberté d'avantages bien supérieurs aux normes de la simple décence. (...) On ne peut ignorer les difficultés que l'on rencontre pour sortir de cette situation, mais ce n'est pas une raison pour ne pas l'abhorrer." Thomas Nagel "Egalité et partialité"

• La tendance à penser et à agir spontanément, plutôt qu'en raison de peurs basées sur des expériences passées.
• Une immanquable capacité à se réjouir de chaque moment.
• La perte d'intérêt à juger les autres.
• La perte d'intérêt à interpréter les actions des autres.
• La perte d'intérêt pour le conflit.
• La perte de la capacité à se faire du souci (celui-ci est un symptôme très sérieux)
• De fréquentes et irrésistibles périodes de gratitude.
• Des sentiments profonds de connexions avec les autres et la nature.
• De fréquentes crises de sourires.
• Une tendance croissante à laisser les choses arriver, plutôt qu'à les pousser à arriver.
• Une sensibilité accrue à l'amour prodigué par les autres, ainsi que l'incontournable besoin de le prodiguer à son tour.