Se connaître soi-même ça engage évidemment à l'intériorité, c'est-à-dire se connaître soi-même socialement c'est assez facile mais se connaître intérieurement quand on a été déjà conditionné depuis très longtemps, ça devient extrêmement difficile surtout quand on a des références contradictoires. Et toutes ces choses qui posent des contradictions nous amènent de plus en plus à dire qu'il n'y a évidemment qu'une solution, c'est véritablement que nous retournions à l'intérieur de nous-même, donc dans notre intériorité profonde et à partir de cette intériorité profonde, redéfinir sa vison. Il est temps que nous prenions conscience de notre inconscience pour percevoir véritablement l'ampleur de l'horreur. Est-ce que je souscris à l'horreur et je reste dans cette peur, parce que l'être humain c'est la peur qui le détermine, ou alors je dis "il y en a assez !". Moi, ma posture c'est celle-là. Bien entendu, l'intériorité ça va au-delà ... on peut manger bio, recycler son eau, se chauffer à l'énergie solaire et exploiter son prochain, ce n'est pas incompatible. Donc le problème n'est pas parce qu'on va faire des alternatives que le monde va changer. On revient encore à la nécessité du changement personnel, du changement intérieur, comment est-ce que je me comporte. Est-ce que quand je mange bio, je le mange en conscience, je suis en reconnaissance, et je suis aussi dans une bienveillance. C'est tout cela qui amène à dire que tant que l'être humain, lui-même ne s'est pas mis en chantier comme le premier maillon à partir duquel il peut provoquer le changement du monde, je crois qu'on va perdre son temps.

Pierre Rabhi "Mouvement des Colibris"

"Le revenu de base fait écho à une société inclusive, qui n'exclut personne. Adopter le revenu de base, c'est acter le fait que le droit à une existence digne est un préalable, indispensable à l'appartenance et la participation à la société. C'est une évolution culturelle, une nouvelle forme d'organisation collective, de solidarité qui permet à chacun de satisfaire ses besoins essentiels et de ne pas être exclu"

Interview du sénateur de Paris, Jean Desessard, membre d'honneur du Mouvement Français pour un Revenu de Base

Un modèle de société fondamentalement plus coopératif, basé non plus sur le développement individuel, l’acquisition, le « gain », le mérite, mais sur le bien collectif et le principe utilitaire que « ce qui est bon pour la plupart devrait être le chemin choisi ».

Le revenu de base est une proposition de réforme sociale visant à simplifier notre modèle de solidarité en unifiant les aides actuelles en un seul revenu permettant de vivre dignement.

Ce revenu socle serait versé à tous, sans conditions, et cumulables avec d’autres revenus. Proposé par de nombreux économistes dont plusieurs prix NOBEL, ce système permettrait de mieux distribuer les emplois, les richesses, tout en réalisant des économies importantes sur le budget de l’Etat, grâce à la simplification du système.Si nous admettons que chacun de nos concitoyens a droit à un revenu suffisant pour vivre et participer dignement à la vie sociale, simplement parce qu’il existe, alors nos sociétés auront réalisé un véritable progrès. La fixation du montant du revenu de base et son financement ne seront à ce moment-là plus qu’une simple question technique.

La croissance économique existe lorsque suffisamment de personnes ont un bon revenu de base pour pouvoir consommer plus de biens et plus de services.

Or nous sommes arrivés aujourd’hui dans la situation du succès de la rationalisation, démarrée il y a 2 générations pour transférer la pénibilité de certains emplois de l’humain vers la machine (robotisation). D’autre part, l’objectif du monde de l’emploi aujourd’hui, « l’argent en priorité », peut détruire la vie humaine.

Partout la rentabilité augmente lorsque les effectifs humains diminuent parce qu’il n’y a pas de taxation imposée, ni de droits sociaux, sur le travail des robots. Donc l’emploi des humains coûte cher.

En France, beaucoup de travail fourni par des humains est non-rémunéré, notamment dans le bénévolat. Les économistes ont révélé que si le bénévolat s’arrête aujourd’hui, notre économie durerait seulement 5 heures ! Par conséquent, le travail bénévole est un socle indispensable au fonctionnement de notre société. Il faut préciser que le travail bénévole n’existe pas seulement dans les associations ; la mère au foyer, les grands-parents qui s’occupent de leurs petits-enfants, etc … (la liste est longue si nous y pensons). Nous croyons que ce travail bénévole est normal, entre nous, en famille, soit. Déplaçons alors ces personnes dans un emploi rémunéré. Qui va chercher les enfants à l’école, qui les accompagne à leurs devoirs, qui leur prépare à manger, qui entretient leur linge, etc, etc ? La nourrice, le jeune étudiant, les employés de la cantine, la femme de ménage, etc, etc, … échangent-ils leurs services contre rien ? Non, ils perçoivent un revenu.

La richesse d’un pays est produite par toutes les activités humaines, elles doivent donc toutes être reconnues.

La société de l’emploi est devenue une ancienne conception de l’organisation humaine et nous devons élargir notre conscience pour imaginer que l’argent puisse être à notre service et non l’inverse.

Pour plus d’informations voir le site :

https://www.revenudebase.info/comprendre-le-revenu-de-base

"La régénération est un processus naturel que l'on peut observer dans la nature. Mais comment remettre en mouvement ce processus de manière naturelle ? La régénération du cycle de la vie se réalise pendant la pause hivernale. C'est une démarche féminine. La femme, par nature, a une capacité à s'intérioriser, à descendre en elle et à se mettre à l'écoute d'elle-même. Mais les vies empressées que nous menons aujourd'hui nous en éloignent. Les femmes sont ainsi coupées de leur intimité. Quand elles auront recréé ce lien avec elles-mêmes, elles n'auront plus de difficultés à vivre à nouveau cette intimité. Il y a seulement quelque chose en elle à faire fleurir. En développant leur conscience et leur attention, elles découvrent alors avec surprise que ce lien avec elles-mêmes vient tout seul. Naturellement ... Puisque les femmes sont proches de la nature ; elles portent, donnent naissance, protègent et nourrissent la vie. Elles ont aussi cette capacité à entrer en elles-mêmes et à descendre dans cette intériorité où elles vont pouvoir toucher ces forces de vie qui vont leur permettre de s'épanouir et de se développer dans leur complétude.

La régénération naturelle consiste à prendre soin de soi au féminin. Les femmes ont ce don naturel, mais elles prennent très peu soin d'elles-mêmes. En tournant leur regard vers l'intérieur, elles partent à la recherche de quelque chose qui est perdu. C'est comme aller chercher au fond de soi quelque chose de très précieux, que l'on connaît très bien, mais que l'on a oublié. C'est retrouver une qualité d'amitié avec soi-même."

Laurence Cortadellas (enseignante et formatrice en qi gong)

"Pour guérir, se transformer, permettre le changement, nous avons besoin de nous réconcilier avec ce qu’il y a d’intrinsèque et de sacré en nous, nos qualités féminines de cœur et d’âme. Nous avons connu à travers nos mères et nos pères un féminin blessé. Car les valeurs féminines ont été dans les derniers siècles jugées, dépréciées, et même maltraitées par un univers de domination patriarcale. Ce même univers qui ouvertement semblait détruire le féminin et en même temps le vénérait dans l’ombre. »

Marie-Lise Labonté, créatrice de la méthode de "libération des cuirasses", en avant-propos de l’ouvrage de Sylvie Bérubé « Dans le ventre d’Eve »

Conscient de ces blessures et de la nécessité de les apaiser et de les soigner, un courant est né qui propose aux femmes de renouer avec leur féminin sacré. Delphine Lhuillier – LE FEMININ SANS TABOU