TU N'ES PAS SEUL
Toutes les relations interpersonnelles sont des formes de synchronicité – au départ se trouve un phénomène extérieur unique, la rencontre de deux êtres qui revêt un sens affectif, symbolique et transformationnel. Ce que révèlent bien des synchronicités relatés dans le présent chapitre, c’est qu’on est beaucoup plus étroitement lié aux autres qu’on ne le croit, et chacune de ces coïncidences productrices de sens rend crédible le concept jungien d’inconscient collectif : sur un certain plan tous les humains au monde sont interconnectés, psychologiquement et spirituellement.
Comme si nous étions des personnages de roman nous rencontrons souvent la ou les personnes que nous avons besoin de rencontrer. En temps de crise, ou en période de grande ouverture au monde, par le plus grand des hasards entre en scène un personnage qui devient une des figures majeures de notre récit personnel – un conjoint, un meilleur ami ou une meilleure amie, le grand amour de notre vie. A d’autres moments, tandis que nous sommes satisfaits de nous-mêmes et de l’existence que nous menons, surviennent des relations qui nous font l’effet d’un phénomène naturel puissant, comme s’il était écrit que cela devait arriver. D’autres fois encore, alors que nous nous fermons au monde, que ce soit par égotisme ou par crainte, un évènement synchronistique nous apporte sur un plateau des amours ou des amitiés dont le but est de nous rappeler avec insistance que nos liens interpersonnels ne se laissent pas si facilement oublier. Dans ces cas-là on ressent plus en profondeur le récit qu’on vit, l’histoire dont le message est : tu n’es pas seul.
Robert Hopcke "Il n'y a pas de hasard"